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Le monde des A
8 octobre 2010

Chronique 4 : Trembler, c'est pratique

Certains matins je me félicite de ne pas être une fille (bien que je n'y sois pas pour grand-chose). Après, je me dis que je pourrais être une fille, certes, mais une fille "nature". Vous savez, de celles qui n'ont pas besoin de trois tonnes d'artifice pour avoir figure humaine. Bref, je me dis surtout que je n'aimerais pas être comme la fille qui est assise devant moi et qui passe les trente minutes du trajet à se maquiller !

En plus, la recette est difficile à mettre en œuvre. Sur le papier il suffit de prendre une fille (n'importe laquelle, même une jolie) et de lui appliquer avec plus ou moins de bonheur divers produits sur le visage pour lui donner un aspect prétendument meilleur.

Non content de la difficulté que représente déjà le simple choix des couleurs et textures et de leurs associations. Ajoutons la difficulté de mise en œuvre (parce que ces extraits de petites bêtes ne semblent pas avoir baissé les bras dans leur combat pour la survie de leurs espèces). Et, surtout, la difficulté de réaliser tout ça dans un milieu hostile : le RER.

Ma colocataire de train de ce matin s'est donc engagée pour vivre cette grande aventure.

Bon, elle est arrivée avec de l'avance. Elle avait déjà le fond de teint, à moins que sa peau ait une couleur bizarre naturellement ! Mais, passons sur cette petite tricherie.

La voilà donc assise en face de moi qui sort tranquillement son MP3 à pomme croquée (je vous parlerai de ça un autre jour) et un nécessaire à ravalement au complet.

Je ne saurais entrer dans les détails de tout ce qu'elle a fait subir à ses yeux, lèvres et autres parties plus ou moins charnues de son visage mais le fait est qu'au bout d'environ vingt minutes j'étais assis en face d'une autre personne (alors que même pas ! )

Aparté : C'est là que j'explique le titre : se maquiller le bord de l'œil dans un RER en marche nécessite probablement une capacité particulière à trembler au même rythme que le train. Celles qui n'y arrivent pas ont maintenant des chiens et des cannes blanches. Fin de l'aparté.

Je vous entends me dire, pour certains que vous voyez ça tous les jours et pour d'autres que ça vous est arrivé à vous aussi (mon petit doigt me dit que ceux de la seconde catégorie sont des filles… mais pas que). Moi aussi je le vois souvent mais aujourd'hui, et je ne saurais expliquer pourquoi, j'ai trouvé la scène particulièrement surréaliste. Pour ne pas dire grotesque.

Une petite description de tout le décor s'impose. J'avais donc en face de moi une fille qui dépense une fortune en maquillage pour s'embellir alors qu'elle ferait mieux de ralentir sur les friandises et autour (debout) plusieurs autres filles bien plus jolies qui la regardaient, semblait-il, avec envie.

Alors, à votre avis : elles enviaient sa place assise ou elles voulaient aussi se lancer dans la maçonnerie ? Moi, je ne sais pas.

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