Chronique 13 : Si la parole est d'argent alors silence, je dors !
Me revoilà à râler après une petite période d'accalmie. Plus grand chose d'intéressant à dire peut-être, ou pas le temps de me plaindre avec le bon "formalisme" (en gros, pas le temps de l'écrire et de l'enrober de jeux de mots).
Ca n'a pas d'importance, le fait est que je reprends aujourd'hui le clavier pour m'en taper virtuellement sur la tête des bavards incontinents qui m'empêchent de finir ma nuit dans mon RER matinal. Pourquoi je dors dans le RER ? Me direz-vous. Je vous répondrais que, de un, ça ne vous regarde pas et que, de deux, comme il fait encore nuit et que je ne suis descendu de la poule que très récemment (mardi dernier) je m'endors encore à chaque fois qu'il fait nuit.
Je n'embête personne, je maitrise même mon ronflement pour ne pas gêner ceux qui souffrent d'insomnie dans les transports en commun. Pourquoi faut-il toujours qu'il y ait des individus en mal de conversation qui viennent me gâcher mes rêves de vallées verdoyantes (oui, je descends également de la vache, mais depuis mercredi) ? Les bavards dans les trains de banlieue, quelle plaie.
Il y a plusieurs types de bavards en plus. Tout d'abords la catégorie "traditionnelle" en général ce sont des femmes, mères de famille qui parlent de leurs méchantes cheffes qui les obligent à travailler et de leurs magnifiques enfants que l'éducation nationale est incapable de juger à leur juste valeur. Je ne compte plus le nombre de déclinaisons des phrases "mon fils est très intelligent mais ses profs lui en veulent" et autres "Mon gamin a d'énormes capacités mais il est fainéant" que j'ai pu entendre au cours de ces vingt dernières années. J'ai à chaque fois envie de leur déclarer le plus sérieusement, le plus calmement et le plus fort possible que leurs gamins sont des crétins et qu'ils tiennent ça de leurs parents. Peut-être que je craquerai un jour et qu'un demi troupeau de moches se prendra une honte historique.
Seconde catégories de bavards, les "modernes". Vous savez, ceux qui passent leur vie à causer à un bout de plastique, leur téléphone. Primo, ils devraient comprendre qu'ils ne sont pas indispensables et que leurs collaborateurs peuvent attendre leur arrivée, le monde ne s'écroulera pas pour autant. Secundo, Nous ne faisons pas partie de leurs amis, familles, proches etc. nous n'avons donc aucun besoin de connaitre le demi détail de leur vie privée. Pourquoi demi ? Parce que le plus agaçant avec ces conversations c'est qu'on en entend que la moitié, et pas forcément la plus intéressante.
Les derniers, qui peuvent, certaines fois être les pires sont les employés de la RATP eux même. Cette fois ce n'est pas le matin mais le soir. La semaine dernière alors que j'étais dans un train à plus de 22h30 voilà que le conducteur d'y celui décide dans une gare à mi trajet de descendre de son poste de conduite pour aller tailler le bout de gras avec des collègues presque aussi intelligents que des feux rouges (la couleur m'a été inspirée par leur nez). Espèce de crétin, tu crois vraiment qu'on est dans des trains de banlieue au milieu de la nuit pour attendre que t'aies fini d'échanger des propos stupides avec d'autres dégénérés de ton espèce (pardon, mais il m'a énervé celui-là).
Et voilà, je me suis encore plaint pour pas un rond et je n'ai pas fais avancer le schmilblick. Sauf si un de ces prochains jours c'est l'un de vous qui se trouve dans un train ou qui le conduit. Pensez à baisser le ton et à n'utiliser vos portable qu'en cas de réelle urgence (et pas des heures, sinon ce n'est pas une urgence).