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Le monde des A
25 octobre 2010

Chronique 10 : Bon cœur contre mauvaise foie

Sans vouloir trop jouer avec une actualité un peu vieillissante et toujours filante j'ai pu constater dans un RER bondé que les expulsions de roms n'étaient pas encore toutes achevées puisque certains continuaient d'exercer tranquillement leur seule profession (ou une de leurs seuls) dans une rame du soir.

Comme c'est souvent le cas nous avons eu droit en fin de semaine dernière à un incident perturbant le trafic sur l'ensemble de la ligne. En français clair ça veut dire qu'ils ont découvert un sac en papier abandonné dans une gare de Paris et que les démineurs ont été appelés pour s'en occuper (Normalement, on appelle la poste pour ce genre de boulot sauf que leurs délais d'intervention sont nettement trop long pour la RATP).

Je me suis donc retrouvé à ma gare de départ (ou de retour, puisque c'était en fin de journée et que je comptais vaguement rentrer chez moi) habituelle avec un quai tellement plein qu'il aurait fallut pousser juste pour accéder au quai. Je ne parle même pas du fait de pouvoir accéder à un train puisque les huit mètres de quai étaient bondés et que de trains il n'était pas prévu qu'il en vienne avant un bon moment.

Comme je n'aime pas (plus) m'acharner à attendre comme un demeuré un train qui refuse de venir j'ai profité du soleil encore présent (sans chaleur, mais temps pis) pour rejoindre à pied la gare suivante. Trois kilomètres de marche quand il fait beau représente une promenade plutôt sympathique.

Après, donc, un périple d'une grosse demi-heure je me retrouvé à la station suivante. Inutile de vous préciser que là aussi c'est plein. Mais bon, cette station sent moins mauvais et comme le trafic avait lentement commencé à reprendre les trains vidaient tout doucement le quai.

Une heure plus tard (je vous épargne la dizaine de tentatives infructueuses pour monter dans des trains dans lesquels je me demande ou pouvait bien se loger l'oxygène théoriquement nécessaire à la survie humaine) je montais enfin dans un train. Ou plutôt, je me glissais enfin dans un train, tant l'espace individuel y était réduit à son expression la plus minimaliste.

Me voici donc dans un wagon bondé avec pleins de gens tout aussi fatigués que moi par une journée de travail couronnée de problèmes de transport. Trois stations plus loin le wagon commence lentement à se dépeupler. Très lentement. Juste assez pour permettre à toute personne désireuse de se déplacer dans le dit wagon de pouvoir le faire avec force "pardon" excusez-moi" etc.

C'est ce moment qu'a choisi une dame très forte de corpulence et d'odeur pour venir nous expliquer qu'elle n'avait pas mangé depuis le matin que ses enfants étaient très malheureux et autres fadaises ordinaires. Une rom quoi !

Aparté hors sujet : J'ai travaillé plus de dix ans dans le social et je n'ai jamais vu un ou une rom venir chercher du travail ou une formation et encore moins essayer d'envoyer ses enfants à l'école. Il faut dire que travailler ou apprendre ça fait perdre du temps sur la manche. Fin de l'aparté.

C'est vrai que le meilleur moment pour venir faire la manche c'est bien celui où les gens sont à bout de nerfs et de fatigue.

J'ai fait comme tout le monde, et de bon cœur : je lui ai donné une bonne dose de mépris !

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