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Le monde des A
18 octobre 2010

Chronique 7 : Y a plus de saisons ma bonne rame !

Voilà que les jours de froid et de pluie sont de retour. Ce n'est pas une information en sois mais ca me permet d'aborder un nouvel aspect de mes voyages intersidéraux en RER A.

Qu'est-ce que vous faites vous quand la température extérieure atteint celle de votre frigo ? Vous vous habillez en conséquence ? C'est marrant, moi aussi ! Et j'ai comme l'impression que nous ne sommes pas les seuls si j'en crois le nombre de manteaux, vestes chaudes et autres doudounes qui peuplaient mon train ce matin. Ils étaient presque tous habités par des personnes mal réveillées et fort mécontentes de se lancer à l'assaut d'une nouvelle semaine en se gelant les mains et le reste.

Heureusement, notre ami RER est là pour nous réchauffer. Sitôt monté dedans la température ambiante augmente. Les portes fermées les degrés continuent à monter.

Ca a l'air sympa dit comme ça. Sauf que vous vous avez toujours votre manteau sur el dos et que s'il était confortable et indispensable debout sur le quai avec à peine quatre petits degrés au thermomètre il devient encombrant et gênant assis sur un siège trop étroit avec une vingtaine de degrés au même thermomètre (je pars du principe que vous avez votre thermomètre personnel avec vous en permanence). Vous avez envie de vous en débarrasser. Vous commencez donc à vous agiter et vous contorsionner pour retirer vos bras de ce pu… de manteau de me… sans cogner votre voisin.

Non pas que vous ayez un grand respect pour ledit voisin. C'est juste qu'il est grand, costaud, qu'il a l'air méchant et qu'il semble vouloir finir sa nuit tranquillement. Ce serait dommage de le réveiller ! Non ?

Passons. Trois minutes et des poussières plus tard vous vous êtes enfin débarrassé de la bête (je parle du manteau, pas du voisin). Le problème c'est que d'autres, en vous voyant faire se sont mis à réfléchir. Leur cerveau étant plus lent que le votre ils ont mis plus de temps à se rendre compte qu'ils avaient trop chaud. Par contre, ce délais supplémentaire leur a permis de réaliser, à vos dépends, qu'il est difficile de se débarrasser d'un vêtement dans moins d'un mètre carré d'espace vital.

C'est là qu'arrive la seconde solution : ouvrir les fenêtres. Et oui, la climatisation n'étant pas encore généralisée les fenêtres savent encore s'ouvrir, pour peu qu'on le leur demande gentiment.

Question : quelles sont les conséquences de cet acte ?

Réponse : des courants d'air !

Chez vous il n'y a des courants d'air que si vous ouvrez deux fenêtres et qu'il y a un temps soit peu de vent dehors. Le RER a ceci de supérieur qu'il arrive à contenir des courants d'air avec une seule fenêtre ouverte et sans vent dehors. Bon, pour le vent je comprends qu'il produit son propre vent en se déplaçant. Par contre, je ne m'explique toujours pas ce que devient l'air qui rentre par cette seule fenêtre ouverte.

Bref, trente minutes de voyage plus tard, trente minutes passées à osciller entre quatre et vingt degrés (voire plus si ce jour là un quelconque incident est venu se greffer sur l'ordinaire inefficacité de la RATP et que le nombre de passagers dépasse les préconisations d'usage), vous voilà rendu dans une gare parisienne.

Elles sont toutes en sous-sol, résultat, comme dans toutes les caves du monde la température y est relativement stable tout au long de l'année. Une température de demi-saison.

Voilà comment en quelques dizaines de minutes vous avez eu droit à du Vivaldi (les quatre saisons) sans même pouvoir profiter de la beauté de cette musique.

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